À 37 ans, Novak Djokovic continue d’émerveiller le monde du tennis. Sur les courts du Masters 1000 de Miami, le numéro 1 mondial a prouvé qu’il n’avait rien perdu de sa superbe, enchaînant des performances de haut vol face à des adversaires pourtant redoutables.
Un match référence face à Sebastian Korda
Face à l’Américain Sebastian Korda, Novak Djokovic a sorti l’un de ses meilleurs matchs récemment. Le score parle de lui-même : 6-3, 7-6(4). Mais au-delà du résultat brut, c’est la manière qui impressionne.
Le Serbe a notamment brillé au service, un secteur de jeu où il s’est montré presque injouable. Avec 11 aces et une constance redoutable, Djokovic a mis sous pression son adversaire tout au long de la rencontre. « C’est probablement ma meilleure performance au service, non seulement dans ce tournoi, mais aussi depuis longtemps », a confié le principal intéressé après le match (source : conférence de presse Monte-Carlo).
Ce regain d’efficacité au service n’est pas anodin, surtout dans un tournoi aussi relevé. Il témoigne d’une préparation aboutie et d’un physique toujours au point malgré les années. Djokovic, rarement avare en éloges personnelles, reconnaît que cette semaine floridienne est l’une de ses meilleures depuis des mois. Il a successivement dominé Lorenzo Musetti, puis contrôlé Korda avec une autorité remarquable.
Une motivation intacte et des ambitions claires
Si certains s’attendent à voir Djokovic lever le pied après une carrière déjà monumentale, le Serbe semble au contraire retrouver une nouvelle source de motivation. « Cette semaine, je joue évidemment mon meilleur tennis depuis un moment », a-t-il ainsi déclaré (source : conférence de presse Miami). Une phrase lourde de sens, surtout dans un circuit masculin en pleine transition générationnelle.
À Miami, Djokovic vise un septième titre, ce qui égalerait son propre record dans le tournoi. Cette quête symbolique illustre bien son envie de continuer à marquer l’histoire. Plus encore, ce retour en puissance arrive à point nommé avant la saison sur terre battue, avec en ligne de mire Roland-Garros, où il pourrait viser un 25e titre en Grand Chelem, un sommet jamais atteint dans l’ère Open.
Une réponse aux sceptiques et un message fort au circuit
Depuis début 2024, certains observateurs s’interrogeaient sur l’état de forme de Novak Djokovic, après une élimination prématurée à l’Open d’Australie. En dominant Musetti puis Korda avec autorité, le Serbe répond sur le terrain. Techniquement plus affûté, mentalement imperturbable, le Djoker prouve qu’il est encore – et toujours – l’homme à battre.
Cette performance résonne aussi comme un message adressé aux jeunes loups du circuit, Carlos Alcaraz et Jannik Sinner en tête. Même à 37 ans, Djokovic demeure capable de hisser son niveau au sommet mondial. Sa mobilité, son anticipation, son relâchement au service et son sens tactique ne semblent subir aucune érosion majeure.
Vers un printemps décisif pour Djokovic
Alors que la saison sur dur touche à sa fin, cette montée en puissance à Miami arrive à un moment stratégique pour le numéro 1 mondial. La transition vers la terre battue pourrait être décisive dans la suite de son année 2024. Si Djokovic maintient ce niveau d’intensité et de régularité, il redeviendra immédiatement le favori naturel à Paris.
Avec une confiance retrouvée, des automatismes aiguisés et une faim intacte, Novak Djokovic apparaît plus que jamais prêt à repousser les limites de la longévité dans le tennis moderne. Miami n’est que le début – et la suite s’annonce palpitante.