La Billie Jean King Cup 2025 débute sous haute tension pour l’équipe de France féminine. Reléguées en deuxième division mondiale suite à une douloureuse défaite en Colombie en 2023, les joueuses tricolores lancent leur campagne de remontée ce mardi 8 avril à Vilnius, capitale de la Lituanie, avec un premier duel face à la Suède. Et cette fois, pas le droit à l’erreur.
Un nouveau format, une chance unique de rebondir
Le format 2025 de la Billie Jean King Cup impose une pression maximale. Placées dans le groupe B avec la Suède et la Turquie dans un mini-tournoi, les Bleues doivent impérativement finir dans les deux premières positions pour accéder à une rencontre cruciale vendredi contre l’un des leaders de la poule C (Belgique, Grèce ou Hongrie). En jeu : une place pour les barrages de novembre qui mèneront vers la phase finale 2025.
Ce système resserré privilégie l’intensité et réduit la marge d’erreur. Les confrontations se jouent sur deux simples suivis d’un double décisif. Rapidité et régularité seront donc les clés pour exister dans cette configuration exigeante.
Alizé Cornet, le come-back inattendu
La grande surprise de cette sélection tricolore est sans conteste le retour d’Alizé Cornet. Officiellement retraitée depuis l’été dernier, la Niçoise a répondu à l’appel de Julien Benneteau et s’est relancée à la Bisbal, en Espagne, malgré un abandon en quarts. Ce retour témoigne autant de sa passion que de sa volonté de contribuer à une page importante du tennis féminin français.
Elle est accompagnée de noms solides : Caroline Garcia, numéro 1 française en simple, mais aussi Clara Burel, Diane Parry et Varvara Gracheva, désormais éligible sous les couleurs tricolores. Un groupe riche en expérience, qui conjugue jeunesse et qualité, et qui semble plus soudé que jamais après une saison 2023 difficile.
Julien Benneteau, capitaine des Bleues, a confié au micro de la Fédération française de tennis : « C’est un groupe qui a retrouvé son unité. L’envie est là, l’ambiance est excellente, et on sent une véritable mission collective. » (Source : FFT).
Le défi suédois : un test crucial d’entrée
La France débute mardi face à la Suède, une sélection qui ne possède pas de joueuses dans le top 100 mais qui reste redoutable en compétition par équipes. Il s’agira de ne pas tomber dans le piège d’un adversaire accrocheur, bien préparé, et déjà expérimenté sur ce type de rencontre. Le double, souvent décisif dans ce format, pourrait être la clé du succès.
Mercredi, les Tricolores enchaîneront contre la Turquie, avec un objectif clair : deux victoires pour viser le quart de finale de vendredi. Celui-ci représentera alors un vrai tournant, avec un ticket potentiel pour les play-offs de novembre.
Perspectives : entre urgence et espoir
Si les Bleues possèdent les armes pour dominer leur groupe, l’enjeu global dépasse la simple qualification : il s’agit aussi de restaurer un prestige mis à mal depuis la relégation. La France, vainqueure de l’épreuve en 2019, reste une nation majeure du tennis féminin. Ce mini-tournoi est donc une étape stratégique pour reconstruire une dynamique victorieuse.
Le retour d’Alizé Cornet constitue un levier symbolique fort : celui de l’engagement et du sens du collectif. Garcia, de son côté, veut tourner la page de mois en demi-teinte sur le circuit WTA pour redevenir la locomotive du groupe.
En somme, cette campagne 2025 apparaît comme un moment charnière pour le tennis français féminin. À quelques mois des Jeux Olympiques de Paris, où les Bleues ambitionneront aussi de briller, le timing est parfait pour relancer la machine.
Rendez-vous donc ce mardi dès 11h00 pour le choc face à la Suède. L’opération remontée est lancée.