Boris Becker encense Jannik Sinner : le futur du tennis est déjà là

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par Léo Duvot

Le tennis mondial a beau compter de nombreux talents émergents, rares sont ceux qui provoquent une telle unanimité que Jannik Sinner. Dernier à avoir rejoint le club fermé des multi-vainqueurs en Grand Chelem, l’Italien impressionne jusqu’aux plus grandes légendes du sport. Boris Becker, triple vainqueur de Wimbledon et figure incontournable du tennis, a récemment livré un témoignage puissant sur le phénomène transalpin.

Boris Becker dithyrambique : « Sinner était un prodige mental dès le départ »

Dans une interview exclusive accordée au Corriere Della Sera (source : Corriere Della Sera), Boris Becker, aujourd’hui âgé de 57 ans, n’a pas mâché ses mots au sujet de Jannik Sinner. Interrogé sur son regard vis-à-vis du n°2 mondial au classement ATP, l’ancien champion allemand a livré une confession saisissante : « J’étais convaincu que Jannik pouvait devenir le plus fort. À l’époque, il devait améliorer son service et son jeu de jambes, mais il était unique, mentalement c’était déjà un prodige. »

Cette déclaration, pleine de lucidité et d’admiration, souligne la rareté d’un talent comme Sinner, repéré très tôt pour ses qualités mentales hors normes. Et il n’a pas fallu longtemps pour que les résultats le confirment : quatre titres en Grand Chelem en seulement deux saisons, un palmarès déjà digne des très grands, et un impact colossal sur le circuit ATP.

Le règne de Sinner et Alcaraz : une nouvelle ère s’impose

À 24 ans, Jannik Sinner est plus qu’un joueur d’exception : il est l’un des visages de l’ère post-Big Three. Avec Carlos Alcaraz, 21 ans et déjà six Majeurs à son actif, l’Italien domine le circuit masculin et inaugure une nouvelle rivalité historique. Tous deux ont mis un terme à l’hégémonie de Novak Djokovic, dernier porte-étendard du Big Three encore actif, qui semble peu à peu passer le flambeau.

Leur rivalité n’est pas qu’un simple duel de chiffres. Elle illustre un changement profond dans le style et les dynamiques du tennis moderne. Sinner, grâce à son agressivité clinique en fond de court, sa constance en retour et ses capacités mentales hors-norme, offre un contraste fascinant avec le jeu explosif et varié d’Alcaraz, plus imprévisible mais parfois moins stable sur une saison complète.

Et Becker ne s’y trompe pas : observer ces deux jeunes titans s’affronter dans un contexte ultra-concurrentiel rappelle les grandes heures du sport. C’est cette nouvelle ère – post-Djokovic, post-Nadal, post-Federer – que l’on voit aujourd’hui se dessiner sous nos yeux.

Sinner, un modèle mental pour la génération future

Ce qui fascine encore plus chez le natif de San Candido, c’est son approche mentale du jeu. Très tôt dans sa carrière, Sinner a montré une stabilité émotionnelle impressionnante, capable de rebondir après les échecs sans jamais tomber dans l’excès. Pour Becker, cette force mentale est ce qui distingue un très bon joueur d’un futur n°1 au panthéon du tennis. En 2024, Sinner a notamment remporté Wimbledon et l’US Open, deux tournois où la pression psychologique est capitale.

Mais ce mental d’acier ne serait rien sans une progression technique continue. En améliorant considérablement son service – point faible pointé par Becker dès ses débuts – et en gagnant en souplesse dans ses déplacements latéraux, Sinner a aujourd’hui un jeu quasiment sans faille.

Quel avenir pour Sinner ?

À l’aube de la saison 2025, Sinner est plus que jamais en lice pour s’imposer comme numéro 1 mondial. Ses performances sur toutes les surfaces, sa régularité et sa maturité font de lui un prétendant sérieux à un règne durable. Avec les Jeux Olympiques de Paris en ligne de mire cette année, l’Italien pourrait viser un nouveau titre historique et ajouter une ligne dorée à son palmarès.

Rien d’étonnant alors à ce que des voix comme celle de Boris Becker prennent la parole pour souligner l’ascension fulgurante d’un joueur en train de devenir une légende.

Le tennis entre dans une nouvelle ère, et Jannik Sinner en est résolument l’un des piliers.

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