À 38 ans, Novak Djokovic n’a rien perdu de son envie de dominer le circuit. Le Serbe, encore vainqueur récemment à Athènes, n’a pas du tout apprécié qu’on spécule une fois de plus sur sa retraite. En conférence de presse, le numéro 1 mondial a fermement recadré les journalistes, insistant sur son amour du jeu et son refus de se plier aux attentes extérieures.
Djokovic : un champion qui veut rester maître de son destin
Interrogé après sa victoire contre Alejandro Tabilo au Championnat hellénique d’Athènes, Novak Djokovic n’a pas mâché ses mots concernant les rumeurs persistantes autour de sa retraite. Visiblement agacé, il a déclaré : « Oui, j’y ai pensé, mais je refuse d’en parler. Je veux simplement profiter de moments comme aujourd’hui sur le court. » (source : conférence de presse à Athènes, octobre 2025). Plus que jamais, le Serbe revendique son autonomie dans ses choix, affirmant qu’il ne compte pas céder à la pression médiatique ou aux agendas extérieurs.
Cette mise au point sonne comme un rappel : Djokovic reste acteur de sa propre trajectoire sportive. Et même s’il est désormais le doyen du Top 10 ATP, ses performances actuelles parlent pour lui. Gagner à 38 ans, sur terre battue à Athènes, face à des adversaires nettement plus jeunes, prouve qu’il a encore les jambes, la motivation et la rage de vaincre.
Turin en ligne de mire : une décision attendue et stratégique
L’autre moment fort de la conférence d’Athènes concernait la participation de Djokovic aux ATP Finals de Turin. Alors que le président de la Fédération italienne de tennis, Angelo Binaghi, avait annoncé sa présence comme acquise, le principal intéressé a rapidement rectifié le tir : « Je ne sais pas d’où Binaghi tient cette information, certainement pas de moi ni de mon équipe. Je déciderai à la fin du tournoi. » (source : conférence de presse à Athènes, 2025).
Cette prise de distance jette une ombre sur l’issue de la course à la qualification pour le Masters. Actuellement qualifié de fait en raison de son classement, Djokovic n’a pas encore confirmé s’il compte disputer le tournoi. Si jamais il venait à déclarer forfait, cela bouleverserait toute la donne : Félix Auger-Aliassime et Lorenzo Musetti seraient alors directement qualifiés. Une nouvelle qui pourrait relancer les espoirs de ces joueurs, en particulier Musetti, qui doit encore impérativement s’imposer à Athènes pour décrocher son ticket.
Historiquement, Djokovic a souvent utilisé la fin de saison pour gérer son énergie, se concentrer sur sa préparation physique ou privilégier les Grands Chelems l’année suivante. Son choix dépendra probablement moins d’un enjeu de points que de sa propre stratégie à long terme.
Un impact fort sur le circuit et un message clair aux médias
Au-delà de la course à Turin, la sortie médiatique de Novak Djokovic est aussi un signal envoyé à l’écosystème du tennis. À une époque où les calendriers s’allongent et où la pression sur les têtes d’affiche est constante, le Serbe affirme vouloir protéger son plaisir de jouer et ses priorités. Il impose son rythme, dicte ses temps forts, et rappelle que la passion reste son moteur principal. Un message inspirant pour les jeunes générations, mais aussi pour d’autres vétérans en activité, comme Nadal ou Murray, dont les carrières sont également scrutées en permanence.
En attendant sa décision finale concernant Turin, une chose est sûre : Djokovic reste incontournable. Qu’il joue ou non les ATP Finals, son influence sur le circuit est intacte, son niveau de jeu encore redoutable, et sa voix, plus que jamais, résonne parmi les plus fortes sur la planète tennis.