Carlos Alcaraz continue d’affirmer sa montée en puissance sur la saison de terre battue 2024. À l’ATP Monte-Carlo, l’Espagnol de 20 ans s’est imposé face à Francisco Cerundolo en trois sets (3-6, 6-0, 6-1) dans un match à deux visages. Retour sur une rencontre qui illustre non seulement la résilience du jeune prodige mais surtout sa capacité à monter en intensité.
Un premier set inattendu : Alcaraz à la peine face à Cerundolo
Dès l’entame du match, Carlos Alcaraz semble installé dans le rythme, breakant l’Argentin dès le troisième jeu. Tout porte à croire que le numéro 3 mondial va dérouler sur la terre monégasque. Mais Cerundolo, parfait contreur et solide mentalement, inverse la tendance à partir de 2-1. L’Argentin profite des quelques errances de l’Espagnol pour prendre deux fois son service et empocher le set 6-3. Une entame surprenante pour Alcaraz, qui semblait pourtant déterminé à affirmer d’emblée son statut de favori.
Ce passage à vide illustre l’un des rares points faibles encore visibles dans le jeu d’Alcaraz : un démarrage parfois hésitant. Si son explosivité et sa frappe sont redoutées, il lui arrive encore de débuter les rencontres avec une concentration diffuse. Heureusement pour lui – et pour les fans – la suite du match révèle une toute autre histoire.
Le réveil d’un champion : un set parfait pour relancer la machine
Dès les premiers échanges du deuxième set, la dynamique change radicalement. Carlos Alcaraz revient plus agressif, plus précis, plus investi. En 30 minutes, il inflige un sévère 6-0 à Cerundolo, ne laissant aucune chance à son adversaire. Son jeu de jambes, extrêmement vif, combiné à des variations incessantes, étouffe littéralement l’Argentin.
Dans cette manche, on retrouve un Alcaraz plein de confiance, capable d’alterner frappes lourdes et amorties millimétrées. Une virtuosité technique qui séduit le public et qui rappelle pourquoi il est considéré comme l’un des futurs champions majeurs de la décennie. Sa montée en puissance dans le match traduit non seulement sa maturité croissante mais aussi sa capacité à s’adapter rapidement aux circonstances.
Cerundolo, pourtant guerrier, ne peut que constater les dégâts. Submergé par la cadence imposée par son jeune rival, il ne trouve pas les clés pour inverser la tendance.
Une démonstration de force dans le set décisif
Le troisième set confirme la domination retrouvée d’Alcaraz. Même si Cerundolo tente de résister, allant jusqu’à sauver deux balles de match, le mur espagnol semble désormais infranchissable. À nouveau, Alcaraz varie le jeu, impose son tempo, et multiplie les coups gagnants. Au final, l’Espagnol s’impose logiquement 6-1 dans l’ultime manche.
Au-delà du score, c’est l’impression globale qui séduit : Carlos Alcaraz joue juste, fort, intelligent. Sa capacité à totalement renverser un match mal engagé témoigne d’un mental déjà bien forgé. Avec cette victoire, il se qualifie pour les huitièmes de finale, où l’attend l’Allemand Daniel Altmaier, tombeur de Richard Gasquet.
Vers une montée en puissance sur la terre battue
Alcaraz envoie un message clair à la concurrence : il est prêt. Après quelques semaines en demi-teinte, notamment marquées par des pépins physiques, le natif de Murcie semble avoir retrouvé son meilleur niveau. Sa performance face à Cerundolo est un rappel de sa polyvalence sur terre battue, une surface qui semble naturellement lui correspondre.
Avec Novak Djokovic toujours en quête de repères, et Rafael Nadal incertain sur son état de forme, Carlos Alcaraz pourrait bien profiter de cette édition 2024 de Monte-Carlo pour s’affirmer comme le leader de la nouvelle génération sur terre battue. Son prochain match face à Altmaier permettra d’en savoir plus sur son endurance mentale et physique face à un joueur plus défensif, spécialiste des longs échanges.
Le tournoi monégasque prend donc une tournure intéressante, et une chose est sûre : Carlos Alcaraz n’a pas dit son dernier mot sur le Rocher.