Carlos Alcaraz confirme une fois de plus qu’il ne cesse de repousser les limites de la précocité. À seulement 20 ans, l’Espagnol s’offre pour la première fois une place en finale du prestigieux Masters 1000 de Monte-Carlo. Une performance qui témoigne de sa progression constante sur terre battue… et de sa capacité à s’imposer parmi les plus grands.
Un duel 100% espagnol aux allures d’apprentissage
Face à Alejandro Davidovich Fokina, Carlos Alcaraz s’est montré solide, tenace, et surtout capable de hausser son niveau aux moments clés. Pourtant, le match n’a pas débuté sous les meilleurs auspices pour le protégé de Juan Carlos Ferrero. Pris de vitesse par la vivacité de son compatriote et parfois trop imprécis, Alcaraz a dû s’armer de patience. Le premier set, âprement disputé, est allé jusqu’au tie-break, un moment où l’ancien numéro un mondial a fait parler sa puissance et sa justesse en déplacement pour faire la différence (7-6 [2]).
Davidovich Fokina, finaliste à Monte-Carlo en 2022, n’a pas démérité. Très agressif en retour et inspiré dans ses variations, il a inquiété Alcaraz jusqu’au bout. Mais dans la seconde manche, ce dernier s’est montré plus linéaire, plus stable sur sa mise en jeu et plus précis dans les rallyes. Résultat : un break opportun dans le courant du set, et une victoire validée en deux manches (7-6 [2], 6-4).
Alcaraz, un nouveau géant de Monte-Carlo ?
Avec ce succès, Carlos Alcaraz atteint un nouveau cap dans sa carrière. Il signe sa première finale sur la terre battue monégasque, une surface historiquement dominée par des légendes comme Rafael Nadal (11 titres), Novak Djokovic ou encore Stan Wawrinka. L’entrée d’Alcaraz dans ce cercle fermé souligne à quel point il est prêt à s’inscrire dans la continuité de cette lignée.
Ce parcours jusqu’en finale renforce aussi l’idée que Carlos Alcaraz peut devenir un acteur majeur de la saison sur terre. Déjà titré à Roland-Garros en 2023, le Murcien semble désormais à l’aise sur toutes les teintes de cette surface. Une potentielle victoire à Monte-Carlo lui offrirait un troisième titre en Masters 1000, après ses triomphes à Miami et Madrid.
Des défis encore à relever
Même si cette montée en puissance force l’admiration, certains points méritent encore d’être travaillés. Face à des joueurs agressifs comme Davidovich Fokina, Alcaraz doit encore stabiliser ses débuts de match. Longtemps spectateur contre son compatriote, il s’en est sorti grâce à son talent brut, mais face à des adversaires plus expérimentés, cela pourrait ne pas suffire.
Autre point d’attention : sa gestion émotionnelle. Encore capable d’avoir des temps faibles, notamment sur son service, le jeune Espagnol devra gagner en constance mentale pour s’imposer durablement au sommet.
Rendez-vous dimanche pour découvrir s’il parvient à inscrire son nom au palmarès du tournoi monégasque. Quoi qu’il advienne, une chose est sûre : Carlos Alcaraz a désormais sa place à la table des géants du Rocher.