Carlos Alcaraz continue de régner sur la terre battue catalane. Le numéro 2 mondial a une nouvelle fois démontré son aisance sur sa surface de prédilection en dominant Laslo Djere (6-2, 6-4) pour décrocher son billet en quart de finale du tournoi ATP 500 de Barcelone. Un match sans réelle frayeur, mais riche en enseignements sur l’état de forme du champion espagnol.
Un démarrage canon et un Djere dépassé
Si les attentes étaient élevées après sa victoire à Monte-Carlo, Alcaraz n’a pas déçu ses fans. Face à un Laslo Djere souvent solide sur ocre, l’Espagnol a imposé immédiatement sa cadence. En à peine 35 minutes, le prodige de Murcie a plié la première manche, n’offrant quasiment aucune ouverture à son adversaire.
Djere, accrocheur en conditions normales, a multiplié les erreurs, notamment côté revers avec 20 fautes directes sur l’ensemble du match. Encore plus révélateur : il n’a frappé aucun coup gagnant lors du premier set. Une donnée qui en dit long sur la domination tactique et physique d’Alcaraz, qui n’a cessé de repousser le Serbe loin de sa zone de confort, en variant les hauteurs et les vitesses du fond du court.
Une alerte vite éteinte, une série qui se prolonge
Dans le second set, Djere a tenté de renverser la vapeur. Profitant d’un moment de flottement chez l’Espagnol, le Serbe a pris les devants et mené 4-2. Mais la réaction d’Alcaraz fut aussi brutale que spectaculaire. Le double vainqueur de Barcelone (2022 et 2023) a aligné les quatre derniers jeux, ne concédant que quatre petits points dans cette séquence.
Cette autorité dans les moments clés est l’un des signes forts de la maturité grandissante du joueur de 20 ans. Capable d’accélérer au bon moment, il impose un rythme que peu peuvent suivre sur terre battue. Cette victoire marque sa douzième consécutive au Real Club de Tennis Barcelona, où il semble intouchable depuis trois éditions.
Avec 19 victoires sur ses 20 derniers matchs sur terre battue, Carlos Alcaraz s’impose jour après jour comme le principal héritier de Rafael Nadal sur ce terrain si particulier. En quart de finale, il affrontera Alex De Minaur, joueur rapide et très accrocheur, ou le qualifié britannique Jacob Fearnley, encore novice à ce niveau de compétition. Quoi qu’il en soit, Alcaraz partira une nouvelle fois largement favori.
Alcaraz, la machine à gagner sur ocre
Au-delà de cette victoire, c’est l’ensemble de la dynamique actuelle d’Alcaraz sur terre battue qui impressionne. Après s’être imposé à Monte-Carlo, le deuxième joueur mondial s’est parfaitement adapté aux conditions de Barcelone, légèrement plus lentes mais propices à son jeu basé sur les variations et les contres fulgurants.
Son jeu tout en explosivité, combiné à une gestion tactique de plus en plus fine, en fait un client redoutable à l’aube des grands rendez-vous : Madrid, Rome, et bien sûr Roland-Garros. Sa capacité à dicter les échanges, à prendre la balle tôt et à punir chaque moment de faiblesse adverse est digne des plus grands.
En conférence de presse, son entraîneur Juan Carlos Ferrero a d’ailleurs insisté sur « l’excellente forme physique et la confiance retrouvée » de son protégé (source : ATP Media Zone). Des paramètres essentiels à l’approche d’un printemps où les enjeux seront immenses pour Alcaraz.
Et maintenant ?
Avec cette qualification pour les quarts, Carlos Alcaraz confirme non seulement ses ambitions mais surtout sa montée en puissance. En l’attente du retour de Novak Djokovic sur cette surface, et du niveau encore incertain de Medvedev et Tsitsipas sur terre, l’Espagnol se positionne comme l’homme à battre.
Le tournoi de Barcelone continue de lui servir de laboratoire idéal pour ajuster son jeu avant les grands affrontements. S’il poursuit sur cette lancée, un troisième titre consécutif à Barcelone parait plus que probable… Et pourrait bien être le prélude à une conquête parisienne au mois de juin.