Carlos Alcaraz traverse une période délicate. À seulement un mois de Roland-Garros, le jeune prodige espagnol, numéro 3 mondial, a officiellement renoncé au Masters 1000 de Madrid en raison d’une gêne persistante à l’adducteur droit. Un coup dur pour celui qui espérait défendre son titre dans la capitale espagnole et affiner sa préparation sur terre battue.
Un forfait révélateur d’une fragilité physique récurrente
La nouvelle est tombée via un communiqué relayé par le média espagnol Marca : Carlos Alcaraz, 20 ans, renonce à disputer le Masters 1000 de Madrid, qui se déroule du 23 avril au 4 mai. En cause, une douleur à l’adducteur droit ressentie depuis la finale perdue à Barcelone face à Holger Rune. « Les sonnettes d’alarme se sont déclenchées », confiait le joueur après ce match, inquiet mais lucide. Une IRM a confirmé la nécessite d’une pause pour éviter d’aggraver une blessure qui compromettrait son début d’été.
Ce forfait s’ajoute à celui de l’an dernier, déjà à Madrid, où Alcaraz avait dû se retirer à cause d’une blessure au bras droit. Ironie du sort, il n’avait pas pu défendre son titre là non plus. Ces absences à répétition dans un tournoi qu’il avait dominé en 2022 et 2023 interpellent : la carrière du jeune Espagnol, bien que spectaculaire, semble déjà rythmée par des pépins physiques récurrents.
Un Roland-Garros sous tension pour Carlos Alcaraz
C’est désormais une course contre-la-montre qui s’engage pour Alcaraz. Si sa présence à Roland-Garros (26 mai – 9 juin) n’est pas encore remise totalement en cause, le doute est bel et bien installé. Le Masters 1000 de Rome (7-18 mai), dernière étape-clé avant Paris, pourrait lui aussi être mis de côté au profit d’un repos prolongé. Selon les proches du joueur, le mot d’ordre est clair : prudence.
Sa mésaventure de 2023 reste un précédent rassurant dans une certaine mesure : déjà touché à l’adducteur, Alcaraz avait tout de même réussi à entamer une remontée spectaculaire pour atteindre les demi-finales à Roland-Garros, vaincu alors par Novak Djokovic dans un duel marqué par des crampes et une intensité physique extrême.
Mais cette année, le contexte est bien différent. La densité du circuit et la montée en puissance de rivaux comme Sinner, Medvedev ou encore Djokovic himself compliquent singulièrement la tâche. Un joueur diminué physiquement n’a guère de place au sommet dans le contexte ultra-compétitif du tennis masculin actuel.
Une gestion cruciale pour la saison estivale
Au-delà de Paris, c’est l’ensemble de la saison estivale d’Alcaraz qui pourrait être mis en péril si les blessures persistent. Wimbledon, les Jeux Olympiques de Paris, et l’US Open s’annoncent majeurs pour un joueur censé devenir un pilier du tennis mondial dans la décennie à venir.
Juan Carlos Ferrero, son entraîneur, garde le cap d’une préparation raisonnée. Selon les informations relayées par Marca, le staff médical d’Alcaraz privilégie « une récupération complète sans céder à la pression du calendrier ». Une stratégie sage au regard des ambitions à long terme du joueur.
Dans tous les cas, l’évolution de sa santé sera scrutée avec attention par les observateurs, car le tennis perdrait un sérieux prétendant au titre à Roland-Garros si Alcaraz devait déclarer forfait. Et pour un tournoi qui s’annonce comme l’un des plus ouverts de ces dernières années, l’incertitude autour d’un de ses principaux favoris ajoute une dose de suspense supplémentaire.
Conclusion : Alcaraz, entre période critique et espoir maîtrisé. Son talent n’est plus à prouver, mais c’est sa capacité à traverser cette zone de turbulences physiques qui déterminera la suite immédiate de sa saison… et peut-être de sa carrière.