Alors que Gaël Monfils devait affronter Andrey Rublev ce vendredi au deuxième tour du Masters 1000 de Madrid, le Français a malheureusement été contraint de déclarer forfait quelques heures avant le début du match. Une annonce qui relance les interrogations sur son état physique et sa capacité à enchaîner dans une saison déjà marquée par les incertitudes.
Monfils contraint de renoncer : un coup dur prévisible ?
Monfils, 38 ans, avait pourtant réussi une entrée correcte dans le tournoi madrilène, bien que visiblement diminué physiquement. Cette nouvelle absence sur le circuit ATP, annoncée officiellement sur les réseaux sociaux par plusieurs plateformes spécialisées comme @UniversTennis (source : https://twitter.com/UniversTennis/status/1915790849570476162), laisse penser que le corps du Parisien tire à nouveau la sonnette d’alarme après des années de hauts et de bas musculaires.
Selon son entourage, le forfait est dû à un malaise général et à une incapacité à être compétitif contre un Rublev solide et récemment titré à Hong Kong. Même si cela n’a rien d’une blessure lourde, ce retrait interroge pour la suite de la saison. Déjà en difficulté sur le plan physique depuis de nombreux mois, Monfils peine à retrouver une régularité sur le circuit ATP. Lors de ses dernières sorties, ses résultats, même ponctués d’éclairs, ont de plus en plus souvent été interrompus par des douleurs musculaires ou des ralentissements physiques majeurs.
Des impacts directs sur le tournoi… et sa fin de carrière ?
Avec ce forfait, Andrey Rublev, tête de série numéro 7 du tournoi, se qualifie directement pour le troisième tour où il affrontera Alexander Bublik. Le Russe profite d’un passage sans effort, dans un tableau masculin de plus en plus imprévisible avec les forfaits en cascade. Pour Monfils, ce retrait marque une nouvelle occasion manquée de retrouver du rythme et des points ATP dans un calendrier déjà bien chargé.
L’ancien n°6 mondial revient régulièrement sur le circuit avec la volonté de prolonger le plaisir quelques saisons encore. Mais chaque rechute, même bénigne, réveille les éternels débats : le spectacle offert par Monfils vaut-il les risques ? Peut-il encore rivaliser sur la durée contre les meilleurs du circuit, au mieux sur quelques tournois choisis ?
Le calendrier ne lui laissera que peu de répit : Rome, Roland-Garros, puis la saison sur gazon arrivent très vite. Bien que son expérience sur terre battue soit un atout, sa préparation tronquée et les pépins physiques à répétition n’augurent rien de bon.
Quel avenir pour Monfils ?
L’enjeu pour Gaël Monfils est désormais double : retrouver une santé durable, tout en trouvant des motifs suffisants pour rester compétitif dans un circuit de plus en plus exigeant physiquement. Certains évoquent déjà un possible calendrier allégé ou sélectif, à l’image d’un plan de carrière plus « exhibition » que réellement compétitif.
Mais le joueur, visiblement attaché à terminer selon ses propres termes, reste évasif sur la date d’un éventuel retrait. En conférence de presse lors de son dernier tournoi complet, il déclarait : « Je prends les semaines comme elles viennent, tant que je ressens du plaisir sur le court. » Une déclaration prudente, mais révélatrice d’un état d’esprit axé sur le court terme.
Pour les fans, ce forfait reste un crève-cœur. Gaël Monfils a toujours été un joueur apprécié pour son style spectaculaire et sa personnalité attachante. Madrid aurait pu être un théâtre supplémentaire de ses envolées, mais il faudra encore patienter – espérons pas trop longtemps – pour revoir « la Monf’ » à 100 %.
Dans un tennis français en transition, son rôle, même symbolique, reste essentiel. Mais il reste à voir si la passion suffira à compenser un physique de plus en plus récalcitrant.