Wawrinka, le dernier combat : comment une défaite a changé sa carrière

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par Léo Duvot

À 40 ans, Stanislas Wawrinka continue d’enflammer les courts avec la même passion qui l’a toujours animé. Alors que la diffusion du documentaire « Stan, the Man » sur Eurosport remet en lumière son parcours unique, le Suisse s’est confié avec une rare sincérité sur les moments clés de sa carrière. Retour sur l’incroyable renaissance d’un champion que rien ne semblait présager à l’apogée.

Le tournant de l’Open d’Australie 2013 : de l’ombre à la lumière

Avant 2013, Stan Wawrinka était souvent relégué à un rôle d’outsider de luxe. Talentueux mais irrégulier, malgré un revers à une main somptueux peaufiné au fil du temps sous la houlette de Dimitri Zavialov. Tout bascule lors de son match d’anthologie face à Novak Djokovic à l’Open d’Australie. Cette défaite crève-cœur au terme d’une bataille de 5 sets agit comme un électrochoc : « Ça m’a permis de comprendre ce que j’étais capable de faire », reconnaît Wawrinka dans une interview pour Eurosport.

En collaborant avec Magnus Norman, ex-n°2 mondial reconverti en entraîneur de génie, Wawrinka franchit un cap mental et physique. Résultat ? Trois titres du Grand Chelem (Australian Open 2014, Roland-Garros 2015, US Open 2016), une victoire en Coupe Davis avec la Suisse en 2014 et une place parmi l’élite du « Big Four », devenu pour un temps « Big Five ».

La résilience d’un champion face au temps et aux blessures

Aujourd’hui, Stan Wawrinka n’aborde plus ses tournois avec la même insouciance. Le poids des années et les nombreuses blessures l’ont forcé à revoir ses ambitions. Pourtant, la « flamme est intacte », confie-t-il. « Aujourd’hui, j’essaie de profiter au maximum », explique-t-il, dans une approche à la fois lucide et passionnée.

Wawrinka est désormais conscient que chaque match qu’il dispute pourrait être l’un des derniers. Cet état d’esprit le pousse à se battre encore plus farouchement sur les courts. Sa trajectoire singulière, bâtie sur la patience, le travail et l’humilité, offre un contraste saisissant avec la précocité de certains jeunes prodiges du circuit.

Avec la diffusion de « Stan, the Man », le public redécouvre un joueur au parcours atypique, une source d’inspiration pour tous ceux qui doutent. Wawrinka, par sa résilience et son amour pur du jeu, prouve que la grandeur ne se mesure pas seulement au nombre de semaines passées n°1 mondial, mais aussi à la capacité de renaître de ses échecs.

Alors que l’horloge tourne, « Stan The Man » reste fidèle à lui-même : combattant, humble et profondément humain. Un dernier tour de piste qui mérite plus que jamais l’admiration du public.

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