Masters 1000 Madrid : Bonzi illumine la journée française, les autres sortent vite

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par Léo Duvot

Le Masters 1000 de Madrid a réservé son lot de surprises pour le tennis français, mais pas nécessairement là où on l’attendait. Alors que plusieurs espoirs tricolores ont rapidement quitté la scène, Benjamin Bonzi a brillé au deuxième tour en livrant une prestation convaincante face à Hubert Hurkacz. Décryptage d’une journée contrastée pour les Bleus dans la capitale espagnole.

Benjamin Bonzi, la performance majuscule

Dans la torpeur madrilène, personne n’attendait vraiment Benjamin Bonzi à ce niveau. Opposé à Hubert Hurkacz, n°28 mondial, le Tricolore a livré une partition convaincante pour s’imposer en deux sets solides (6-4, 7-5). Une victoire autoritaire marquée par une gestion intelligente des moments clés. Solide derrière son service et tranchant en retour, Bonzi a su neutraliser le Polonais, pourtant bien armé sur surface rapide.

Cette victoire n’est pas seulement symbolique : elle propulse Bonzi en seizièmes de finale, une première en carrière pour lui dans le tournoi madrilène. Il y retrouvera un adversaire de taille : soit l’Américain Taylor Fritz, tête de série, soit l’Australien Christopher O’Connell, tous deux en bonne forme en ce début de saison. Ce parcours marque un vrai tournant pour Bonzi, régulièrement gêné par les blessures en 2023, mais qui semble retrouver la pleine mesure de son potentiel en 2024.

Les autres Français à la peine

Mais si Bonzi est la bonne surprise de la semaine, les autres Français n’ont pas réussi à tirer leur épingle du jeu. Arthur Rinderknech a pourtant entamé son tournoi de belle manière en éliminant Roman Safiullin, mais n’a pas réédité l’exploit face à Casper Ruud. Le Norvégien, finaliste à Monte-Carlo et en grande forme, a parfaitement contrôlé les échanges pour s’imposer en deux sets (6-3, 6-4). Malgré cette éviction, Rinderknech pourra tirer des points positifs de son tournoi, notamment en vue d’une remontée au classement ATP (actuellement 76e).

Même constat pour Harold Mayot. Le Lorrain, qui disputait son premier Masters 1000, avait lancé son tournoi avec autorité en battant Corentin Moutet. Mais face à Francisco Cerundolo, 21e mondial, l’expérience et la puissance de frappe de l’Argentin ont eu raison du jeune Français. Battu 6-3, 6-4 malgré une belle bataille dans le premier set, Mayot pourra néanmoins retenir l’enseignement d’un tournoi qui marque une belle progression dans sa jeune carrière.

Bonzi, seul représentant tricolore encore en lice

La frustration est d’autant plus grande que d’autres Tricolores, comme Arthur Fils (battu dès son entrée en lice), avaient eux aussi des ambitions. Finalement, seule la performance de Benjamin Bonzi sauve une délégation française en difficulté cette semaine à Madrid. Son parcours met en lumière une fois de plus le manque de régularité de ses compatriotes dans les grands tournois.

À l’aube d’une saison sur terre battue toujours pleine de rebondissements, Bonzi pourrait bien incarner l’espoir tricolore que peu voyaient venir. Reste à confirmer cette belle forme face à des adversaires plus coriaces. Mais son niveau de jeu actuel, à la fois discipliné et opportuniste, laisse entrevoir de belles perspectives si la dynamique se poursuit.

Le Masters 1000 de Madrid pourrait bien marquer un tournant dans la carrière du Français et, espérons-le, dans le rayonnement du tennis hexagonal sur la scène internationale. Le prochain match de Bonzi nous en dira beaucoup sur sa capacité à enchaîner à ce niveau, tout comme sur son potentiel à perturber la hiérarchie actuelle.

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