L’entrée en matière de l’équipe de France en Billie Jean King Cup 2024 n’a rien eu d’un long fleuve tranquille. Opposée à la Belgique lors de la première rencontre à Vilnius, la sélection de Julien Benneteau espérait s’imposer rapidement pour s’offrir une marge de manœuvre. C’est tout l’inverse qui s’est produit. Alizé Cornet, appelée à lancer la campagne bleue, a été sèchement battue par la jeune Jeline Vandromme, 17 ans et classée 758e mondiale. Une défaite qui plonge déjà la France en situation critique.
Une désillusion signée Cornet face à la jeune Vandromme
C’est un choc dont les Bleues se seraient bien passées. En alignant Alizé Cornet, 34 ans et expérimentée, Julien Benneteau espérait miser sur la solidité et le vécu. Mais la Niçoise, visiblement diminuée physiquement – notamment au niveau du triceps droit – n’a pas pu tenir son rang. Après un début de match relativement équilibré (3-3 dans le premier set), Cornet a dû appeler le soigneur et s’est résolue à servir à la cuillère, un signe qui ne trompe pas sur son état de forme.
Vandromme en a profité avec sang-froid et audace. La jeune Belge a imposé son rythme, s’est montrée chirurgicale en fond de court et n’a pas laissé passer l’opportunité. Elle s’impose 6-3, 6-3 en un peu plus d’1h15 de jeu. Pour la Française, cette défaite est lourde, tant sur le plan symbolique qu’en termes de dynamique.
Un revers aux lourdes conséquences pour la France
Ce premier point perdu place d’ores et déjà les Bleues en position défavorable dans cette rencontre couperet. Pour rester en lice et espérer poursuivre leur route vers un retour parmi l’élite mondiale de la Billie Jean King Cup, la victoire dans le deuxième simple est désormais impérative.
Varvara Gracheva, naturalisée française et actuelle 67e mondiale, a la lourde tâche d’égaliser face à Greet Minnen (92e). Un duel qui s’annonce extrêmement serré, tant les deux joueuses possèdent des styles similaires, basés sur l’intensité du fond de court et une belle couverture de terrain.
L’absence de Clara Burel, blessée récemment (source : Fédération Française de Tennis, via DailySports.fr), fragilise encore un peu plus la composition tricolore, qui montre ses limites en matière de profondeur, surtout dans un format court où chaque point compte double.
Le pari Cornet, un risque inutile ?
Le choix d’aligner Alizé Cornet peut dès lors être questionné. Certes, son expérience en compétition par équipes n’est plus à prouver – elle en était à sa 55e sélection ! – mais son état physique et son manque de rythme ces dernières semaines laissaient présager un risque.
À 34 ans, Cornet n’a plus la même explosivité ni la capacité à encaisser une charge de match intense. Face à une adversaire affamée et insouciante comme Vandromme, cela a fait la différence. Le contraste générationnel était frappant : là où Cornet peinait à construire, Vandromme frappait avec spontanéité.
Et maintenant ? Les Bleues au pied du mur
La suite s’annonce tendue. En cas de nouvelle défaite, l’équipe de France pourrait dire adieu à ses espoirs de qualification pour les phases finales. Le double éventuel deviendrait alors décisif, avec tous les aléas émotionnels et tactiques que cela implique.
Face à une Belgique rajeunie mais pleine de promesses, les Tricolores devront faire preuve de caractère et d’un leadership affirmé. L’échec de Cornet est un avertissement. À Gracheva et au staff de corriger le tir rapidement.
Ce revers montre aussi à quel point la relève tricolore peine à s’imposer face à l’émergence fulgurante de jeunes talents européens. Jeline Vandromme, inconnue du grand public il y a encore quelques semaines, vient peut-être d’ouvrir un nouveau chapitre du tennis belge.
L’avenir immédiat de la France dans cette Billie Jean King Cup se joue désormais à la volonté, au mental et à la capacité d’adaptation. Réponse dans les prochaines heures.